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Informations en français sur l’Église Protestante d’Ypres
Un peu d’histoire
La première mention d’une présence protestante à Ypres remonte au début de la Réforme, de 1526 à 1529. La propagation des idées protestantes a été possible grâce à la présence internationale de l’Ordre de Saint-Augustin, dont Luther faisait partie. Le Père du Monastère Augustinien d’Anvers, Jacob Spreng, également connu sous son nom latin Praepositus, était originaire d’Ypres. Il commença à s’intéresser aux nouvelles idées de Luther. Spreng dut renier ses idées, et fut envoyé à Ypres pour se débarrasser de ses “idées toxiques”. Mais il continua à prêcher à Ypres et aux alentours.
Alors que les premiers protestants étaient luthériens, des calvinistes et anabaptistes sont vite apparus dans la région d’Ypres. La répression augmenta progressivement, et le premier martyr connu d’Ypres était Martin Peetrey, un apprenti cordonnier, condamné au bûcher. Entre 1547 et 1595, 116 martyrs protestants furent exécutés à Ypres.
En avril 1566, Marguerite de Parme , la gouvernante des Pays-Bas, décida d’arrêter les persécutions contre les protestants, dont la présence se faisait de plus en plus remarquer. De nombreux grands rassemblements en plein air eurent lieu dans la région d’Ypres. La Furie iconoclaste de 1566, durant laquelle les intérieurs d’églises furent détruits, se répandit dans tous les Pays-Bas. Cette vague de destruction avait commencé près d’Ypres. Le 15 août 1565, les iconoclastes atteignirent Ypres et démolirent les intérieurs de plusieurs églises et monastères. Entre 1578 et 1584, Ypres était officiellement une ville protestante et la liturgie protestante était célébrée dans la cathédrale et trois églises paroissiales. Cependant, le vent tourna rapidement et l’armée d’Alexandre Farnèse, Duc de Parme , assiégea Ypres en septembre 1583 et coupa tout approvisionnement de nourriture. Ypres se rendit en avril 1584 et sa chute annonça la fin de la présence protestante pendant presque un siècle : tous les survivants calvinistes fuirent ou prétendirent être catholiques.
Entre 1677 et 1762, l’église protestante fût ré-établie et pas moins de 20 pasteurs étaient au service de la congrégation. Durant le XIXe siècle, il n’y avait pas de congrégation indépendante à Ypres et l’on ne sait pas grand-chose sur les protestants eux-mêmes.
L’église protestante actuelle d’Ypres date de la période de reconstruction, après la Première Guerre mondiale. Des missionnaires méthodistes américains apportèrent une aide matérielle et donnèrent un coup de pouce spirituel dans cette région dévastée par la guerre. Dans les années 1950 et 1960, les Méthodistes étaient à l’avant-garde du nouveau mouvement œucuméniste. Grâce à ce mouvement, plusieurs dénominations protestantes s’unirent en 1969 et 1979.
Qui sommes-nous aujourd’hui ?
La congrégation actuelle est petite mais vivante. Elle met l’accent sur l’œcuménisme, la promotion de la paix, de la réconciliation et de l’inclusion. Nos cultes se caractérisent par un mélange de liturgie traditionnelle, avec des influences contemporaines. Nous croyons au pouvoir de la Parole et de la communauté. Nous faisons en sorte qu’à chaque sermon ou liturgie, chaque personne entende quelque chose de nouveau ou qui la mette au défi, pour qu’elle puisse l’utiliser dans la vie quotidienne. De même, nous faisons en sorte que personne ne quitte le temple sans avoir eu une bonne conversation ou sans avoir bien rigolé avec d’autres fidèles.
Vous voulez nous rendre visite ?
Vous êtes le/la bienvenu.e dans notre église lors de notre culte le dimanche matin à 10 h. Le culte est entièrement célébré en néerlandais, avec quelques chansons en anglais. Nous ne serons pas en mesure de vous fournir une traduction complète en français, mais si vous nous prévenez en avance de votre visite, nous pourrons peut-être vous donner une fiche avec les Lectures du jour, et une courte description du culte.